Quelles sont les nouvelles mesures pour les entreprises en 2024 ?

Quelles mesures pour les entreprises en 2024📆 Comme chaque annĂ©e au 1er janvier, de nombreux changements concernent les rĂšgles en vigueur pour les entreprises. Selon le site Economie.gouv.fr, voici les principales nouveautĂ©s pour l’annĂ©e 2024.

  • Emploi
  • Aides Ă©nergie
  • Soutien aux entreprises
  • FiscalitĂ©
  • Transition Ă©cologique
  • SouverainetĂ© Ă©conomique
Toutes les nouvelles mesures détaillées ci-dessous.

 

Emploi

Fiche de paie : affichage du montant net social

Le montant net social correspond au montant des ressources Ă  dĂ©clarer pour avoir accĂšs au revenu de solidaritĂ© active (RSA) et Ă  la prime d’activitĂ©. Il figurera sur tous les bulletins de paie et apparaĂźtra progressivement sur les relevĂ©s de dĂ©compte des prestations sociales.

Cette information doit obligatoirement ĂȘtre utilisĂ©e par les allocataires, Ă  partir des revenus de janvier 2024 et dĂ©clarĂ©s en fĂ©vrier 2024, chaque fois qu’elle est disponible, pour le renseignement de leurs dĂ©clarations.

Prolongation de l’aide Ă  l’embauche des alternants

Depuis le 1er janvier 2023, les entreprises qui recrutent des alternants (apprentis et jeunes en contrat de professionnalisation) peuvent bĂ©nĂ©ficier d’une aide allant jusqu’Ă  6 000 €. Cette aide est prolongĂ©e en 2024.

Évolution de la prime de partage de la valeur

La loi n° 2023-1107 du 29 novembre 2023 fait Ă©voluer la prime de partage de la valeur (PPV). DĂ©sormais, la prime pourra ĂȘtre attribuĂ©e deux fois au cours d’une mĂȘme annĂ©e civile dans la limite des plafonds totaux d’exonĂ©ration :   

  • 3 000 euros par salariĂ© et par an,   
  • 6 000 euros par salariĂ© et par an sous conditions.

Pour les primes versĂ©es entre le 1er janvier 2024 et le 31 dĂ©cembre 2026, l’exonĂ©ration de cotisations sociales et d’impĂŽt sur le revenu est prolongĂ©e : cette disposition s’applique aux primes versĂ©es par les entreprises de moins de 50 salariĂ©s aux salariĂ©s ayant perçu, au cours de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dant le versement de leur prime, une rĂ©munĂ©ration infĂ©rieure Ă  trois fois la valeur du SMIC.

Revalorisation du Smic

Au 1er janvier 2024, le montant du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) augmente de 1,13 %.  Il s’Ă©lĂšve ainsi Ă  1 766,92 euros bruts par mois pour 35 heures hebdomadaires (dĂ©cret n° 2023-1216 du 20 dĂ©cembre 2023).

Les nouveaux montants Ă  partir du 1er janvier 2024 :   

  • Smic net : 1 398,69 €   
  • Smic brut : 1 766,92 €   
  • Smic horaire net : 9,22 €   
  • Smic horaire brut : 11,65 €

Aides Ă©nergie

Maintien d’un bouclier tarifaire pour les TPE

Le 30 novembre 2023, Bruno Le Maire a annoncĂ© que le dispositif de plafond de prix Ă  280€/MWh sera prolongĂ© en 2024.

Il sera étendu aux petits consommateurs professionnels ayant une puissance souscrite inférieure à 36 kVA.

Cette aide est accessible à toutes les TPE ayant renouvelé ou souscrit leur contrat avant le 30 juin 2023.

Maintien de l’amortisseur Ă©lectricitĂ© pour les TPE et PME

L’amortisseur Ă©lectricitĂ© est entrĂ© en vigueur le 1er janvier 2023. Le 30 novembre 2023 le Gouvernement a annoncĂ© sa prorogation pour 2024.

Cet amortisseur Ă©lectricitĂ© sera maintenu avec une Ă©volution des paramĂštres afin qu’il puisse mieux protĂ©ger les contrats Ă  prix haut :

  • couverture de la facture de 75 %, contre 50 % en 2023,      
  • le montant unitaire d’amortisseur ne sera plus plafonnĂ© au-delĂ  d’un prix de l’électricitĂ© de 500 €/MWh,   
  • le seuil de dĂ©clenchement de la part Ă©nergie de la facture relevĂ© Ă  250 €/MWh, contre 180€/MWh en 2023.

Il est destinĂ© aux entreprises rĂ©pondant Ă  certains critĂšres :  

  • si vous ĂȘtes une TPE ou d’une PME de moins de 250 salariĂ©s   
  • si votre entreprise n’est pas Ă©ligible Ă  la garantie 280 €/MWh   
  • si vous avez signĂ© un contrat avant le 30 juin 2023 et qu’il est encore en vigueur en 2024   
  • et si votre compteur Ă©lectrique est Ă  une puissance supĂ©rieure Ă  36 kVA

Un guichet d’aide pour les ETI

Le Gouvernement a Ă©galement annoncĂ© la prolongation en 2024 d’un guichet ciblĂ© pour les consommateurs professionnelsqui ne sont pas Ă©ligibles Ă  l’amortisseur et qui relĂšvent de la catĂ©gorie des entreprises de taille intermĂ©diaire (ETI), sous rĂ©serve de la validation par la Commission europĂ©enne des conditions d’éligibilitĂ© de l’aide.

Pour bénéficier de cette aide, les entreprises de taille intermédiaire devront remplir trois conditions :

  • ĂȘtre Ă©nergo-intensives (c’est-Ă -dire avoir des dĂ©penses d’énergie en 2024 reprĂ©sentant plus de 3 % du chiffre d’affaires 2021),   
  • justifier d’un excĂ©dent brut d’exploitation nĂ©gatif ou en baisse par rapport Ă  2021,     
  • avoir signĂ© des contrats d’électricitĂ© avant le 30 juin 2023.

L’État prendra en charge 75 % de la facture d’électricitĂ© au-delĂ  de 300€/MWh (y compris acheminement et taxes hors TVA), dans la limite du plafond d’aide de 2,25 M€ au niveau du groupe et des autres plafonds d’aide s’appliquant au guichet.

Attention : le guichet ne sera plus cumulable avec le dispositif d’amortisseur.

Soutien aux entreprises

Augmentation du seuil des aides de minimis

La Commission européenne a adopté le 13 décembre 2023 un nouveau rÚglement sur les aides de minimis qui porte à 300 000 euros le plafond des aides contre 200 000 euros auparavant.

Le plafond des aides de minimis correspond au seuil d’aides d’État de faible montant qu’une entreprise peut recevoir sur trois exercices fiscaux glissants. Le rĂšglement europĂ©en fixant les seuils est applicable jusqu’au 31 dĂ©cembre 2030.

Réactivation de la procédure de traitement de sortie de crise

La loi du 20 novembre 2023 d’orientation et de programmation du ministĂšre de la Justice 2023-2027 rĂ©introduit la procĂ©dure de traitement de sortie de crise jusqu’au 21 novembre 2025.

Cette procĂ©dure est destinĂ©e aux petites entreprises de moins de 20 salariĂ©s qui rencontrent des difficultĂ©s financiĂšres. Cette procĂ©dure est plus courte que la procĂ©dure de redressement judiciaire avec une pĂ©riode d’observation de trois mois.

Mise en place de la procédure de continuité du guichet unique

Les entreprises qui ont rencontré une difficulté grave pour réaliser une déclaration sur le guichet unique des formalitéspeuvent bénéficier de la procédure de continuité du guichet unique.

Cette procĂ©dure dĂ©rogatoire est mise en Ɠuvre du 1er janvier 2024 au 31 dĂ©cembre 2024.

Le guichet unique des formalitĂ©s est depuis le 1er janvier 2023 l’unique point d’entrĂ©e des entreprises pour rĂ©aliser leurs formalitĂ©s.

Fiscalité

Revalorisation du barùme de l’impît sur le revenu

Le barĂšme de l’impĂŽt sur le revenu (IR) est revalorisĂ© Ă  hauteur de 4,8 % Ă  partir du 1er janvier 2024, en application de la loi de finances pour 2024.

La loi prĂ©voit Ă©galement, pour les revenus perçus ou rĂ©alisĂ©s Ă  compter du 1er janvier 2024, d’ajuster les limites des tranches de revenus des grilles de taux par dĂ©faut du prĂ©lĂšvement Ă  la source (PAS) en fonction de l’évolution du barĂšme de l’IR.

Réévaluation du plafond de la Sécurité sociale

Le plafond de la Sécurité sociale (PASS) est réévalué de 5,4 % au 1er janvier 2024 avec un plafond mensuel fixé à 3 864 euros, soit un plafond annuel de 46 368 euros.

Pour les employeurs, le PASS sert Ă  calculer :   

  • les cotisations sociales sur le salaire, l’assurance vieillesse, le chĂŽmage, les rĂ©gimes complĂ©mentaires de retraite,   
  • les seuils d’exonĂ©ration fiscale et sociale des indemnitĂ©s de rupture,   
  • les indemnitĂ©s des stages en entreprise des Ă©tudiants,   
  • la contribution au fonds national d’aide au logement.

Suppression progressive de la CVAE

DĂ©jĂ  rĂ©duite de moitiĂ© en 2023, la cotisation sur la valeur ajoutĂ©e des entreprises (CVAE) est amenĂ©e Ă  disparaĂźtre complĂštement d’ici 2027. Ce sera le cas dĂšs 2024 pour plus de la moitiĂ© des entreprises redevables de la CVAE, avec la suppression de la cotisation minimum.

Prorogation de plusieurs dispositifs zonĂ©s d’exonĂ©ration fiscale

Les entreprises qui s’implantent dans certaines zones du territoire français peuvent bĂ©nĂ©ficier d’allĂšgements fiscaux.

Les dispositifs suivants sont prorogĂ©s jusqu’à fin 2024 : 

  • zones franches urbaines – territoires entrepreneurs (ZFU – TE)  
  • quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV)
  • bassins d’emploi Ă  redynamiser (BER)

Sont prorogĂ©s jusqu’en 2026 :  

  • le dispositif des bassins urbains Ă  dynamiser (BUD)   
  • le dispositif des zones de dĂ©veloppement prioritaire (ZDP)

Le dispositif des zones d’aide Ă  finalitĂ© rĂ©gionale (AFR) et zones d’aide Ă  l’investissement des petites et moyennes entreprises sont quant Ă  eux prorogĂ©s jusqu’en 2027.

CrĂ©ation d’un nouveau dispositif fiscal zonĂ© « France RuralitĂ©s revitalisation »

Le dispositif des zones de revitalisation rurale (ZRR) est prolongĂ© jusqu’au 30 juin 2024.

À compter du 1er juillet 2024, un nouveau dispositif voit le jour : France ruralitĂ©s revitalisation.

Instauration d’un niveau minimal d’imposition de 15 % sur les bĂ©nĂ©fices

La loi de finances 2024 transpose en droit interne la directive (UE) 2022/2523 du Conseil du 14 dĂ©cembre 2022. Un niveau minimal d’imposition de 15 % est instaurĂ© sur les bĂ©nĂ©fices des groupes d’entreprises multinationales avec un chiffre d’affaires supĂ©rieur Ă  750 millions d’euros. Ce nouvel impĂŽt, dont les recettes seront collectĂ©es Ă  partir de 2026, sera distinct de l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s.

Évolution des tarifs des annonces lĂ©gales

L’arrĂȘtĂ© du 14 dĂ©cembre 2023 actualise les tarifications forfaitaires et les tarifs au caractĂšre pour les annonces judiciaires et lĂ©gales pour l’annĂ©e 2024.

Depuis le 1er janvier 2024, les tarifs forfaitaires en vigueur en France mĂ©tropolitaine s’appliquent aussi en Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-BarthĂ©lemy, Saint-Martin et Wallis-et-Futuna.

Transition Ă©cologique

CrĂ©ation du crĂ©dit d’impĂŽt « investissement industries vertes » (CI3V)

PrĂ©sentĂ© dans le cadre de la loi industrie verte, ce nouveau crĂ©dit d’impĂŽt doit permettre aux entreprises de rĂ©aliser de nouveaux projets industriels dans quatre filiĂšres clĂ©s de la transition Ă©nergĂ©tique :   

  • les batteries,   
  • l’éolien,  
  • les panneaux solaires,  
  • et les pompes Ă  chaleur.

Il doit permettre aux entreprises de bĂ©nĂ©ficier d’un crĂ©dit d’impĂŽt reprĂ©sentant de 20 Ă  45 % de leur investissement.

Renforcement du malus Ă©cologique

La loi de finances pour 2024 durcit la fiscalitĂ© applicable aux vĂ©hicules les plus polluants avec :   

  • le renforcement de la taxe sur les Ă©missions de CO2 des vĂ©hicules de tourisme les plus Ă©metteurs,
  • le renforcement de la taxe sur la masse en ordre de marche,le remplacement de la taxe annuelle sur l’anciennetĂ© des vĂ©hicules par une taxe sur les Ă©missions de polluants atmosphĂ©riques,
  • l’inclusion dans le champ du malus des « camions pick-up » comportant au moins cinq places assises (sauf ceux exclusivement affectĂ©s Ă  l’exploitation des remontĂ©es mĂ©caniques et des domaines skiables) et les vĂ©hicules dont la carrosserie est « camionnette » comportant au moins deux rangs de places assises et affectĂ©s au transport des personnes.

Versement mobilité : de nouveaux taux

Le versement mobilité est une contribution due par les employeurs qui embauchent plus de 10 salariés et permettant de financer les transports en commun.

Au 1er janvier 2024, le champ d’application et le taux de versement mobilitĂ© Ă©voluent.

Tri des biodéchets

À compter du 1er janvier 2024, conformĂ©ment au droit europĂ©en et Ă  la loi antigaspillage de 2020, le tri des biodĂ©chets est gĂ©nĂ©ralisĂ© et concerne dorĂ©navant tous les professionnels. Le tri des biodĂ©chets contribue activement Ă  la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Sont concernĂ©s :   

  • les dĂ©chets de table,   
  • les ratĂ©s de productions,   
  • les invendus qui ne peuvent plus ĂȘtre commercialisĂ©s.

Les professionnels doivent s’organiser pour que les biodĂ©chets soient sĂ©parĂ©s des autres dĂ©chets. Pour assurer la collecte, le traitement et la valorisation des biodĂ©chets, les professionnels doivent se rapprocher de leur prestataire habituel de gestion des dĂ©chets ou d’un prestataire spĂ©cialisĂ© dans la collecte des biodĂ©chets.

Assurance automobile : fin de la carte verte

À compter du 1er avril 2024, la carte verte disparaitra pour l’ensemble des vĂ©hicules immatriculĂ©s. L’assurance auto restera bien obligatoire. La preuve de l’assurance sera dĂ©sormais rapportĂ©e par la consultation du Fichier des VĂ©hicules AssurĂ©s (FVA) qui compile l’ensemble des contrats d’assurance automobile « au tiers » sur le territoire français. Ce fichier est accessible aux forces de l’ordre.

📌 Lien vers l’article – source : economie.gouv.fr

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